Critique : Le Diable n’existe pas

There is No Evil est composé de quatre histoires. Heshmat, un mari et un père exemplaire, se lève très tôt tous les jours mais où va-t-il ? Pouya ne peut pas imaginer tuer un autre homme, mais on lui dit qu’il doit le faire. Javad ne se doute pas que demander la main de sa bien-aimée ne sera pas la seule surprise de son anniversaire. Bahram est un médecin qui est incapable de pratiquer la médecine. Il a décidé d’expliquer à sa nièce la raison de sa vie de paria…

Le Diable n’existe pas
Iran, 2020
De Mohammad Rasoulof

Durée : 2h30

Sortie : 01/12/2021

Note :

Chronique express

Le nouveau film de Mohammad Rasoulof (condamné à la prison depuis Un homme intègre) débute dans une voiture, c’est-à-dire dans le lieu le plus archétypal du cinéma d’auteur iranien. On en aura faits, des trajets et des rondes nerveuses en taxi ; on en aura vues, des discussions houleuses et forcément symboliques derrière des pare-brises. Pas étrangers à ce type de clichés, Le Diable n’existe pas raconte quatre histoires successives où tenez-vous bien : le bien et le mal ne sont pas toujours ce que l’on croit.

Si l’on se permet de lever les yeux au ciel, c’est non seulement que cette morale est à chaque fois vite comprise, avec un long temps d’avance sur les personnages, c’est surtout que ces fables sont racontées avec un sacré manque de subtilité. Acteurs au jeu trop visible, décors trop propres, écriture toujours très lisible même quand il y a peu de dialogues (il y en a souvent une tartine), situations simplistes : malgré son sérieux empesé, le film transpire la superficialité d’un soap opéra. Si l’ensemble tient debout et se laisse regarder, on a faim de qualités plus enthousiasmantes à se mettre sous la dent – lesquelles en sont réduites à grincer.

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par Gregory Coutaut

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