La Roche-sur-Yon | Critique : The Roads Not Taken

Molly tente au quotidien de faire face à l’état mental chaotique de son père, Leo. Alors qu’ils décident de s’offrir une journée à New York, la jeune femme va découvrir les différentes vies qui règnent dans le cerveau de son père.

The Roads Not Taken
Royaume-Uni, 2020
De Sally Potter

Durée : 1h25

Sortie : –

Note :

MIRAGE DE LA VIE

De retour en compétition à la Berlinale trois ans après sa réjouissante comédie The Party, la Britannique Sally Potter signe cette fois un mélodrame intitulé The Roads Not Taken. Le film, dès les premières secondes, renverse les rôles avec cette toute jeune femme nommée Molly (Elle Fanning, dans un registre un peu différent) qui  chaperonne son père Leo (Javier Bardem). The Roads Not Taken semble à première vue économe (peu de personnages, 1h25, une journée) mais le récit a finalement plus de lectures que prévu.

Souffrant de lourds troubles de la personnalité, Leo est là physiquement (autant que Bardem peut l’être), mais est-il là mentalement ? The Roads Not Taken paraît parsemé de flashbacks mais par son montage, Potter parvient à questionner la nature de ce que l’on voit. Leo se souvient-il ? Voyage t-il dans le temps par l’esprit ? Quels sont ces paradoxes temporels, quelle mémoire le protagoniste est-il en train de créer ?

Le film, malheureusement, n’exploite  pas assez cette idée. L’écriture se fait parfois plus signifiante, plus empesée. Et pourtant, la toute dernière scène qui flirtait généreusement avec le mélo quasi-parodique s’achève sur une nette note d’ambiguïté, qui offre au film une autre perspective.

| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |

par Nicolas Bardot

Partagez cet article