Festival de Gérardmer | Critique : The Mortuary Collection

Une jeune femme pénètre dans une très vieille maison funéraire afin de s’enquérir de l’annonce d’emploi affichée à l’extérieur. Elle est accueillie par l’imposant Montgomery Dark, croque-mort de son état. L’entretien d’embauche prend la forme de récits macabres racontés par le taulier, tous plus terrifiants les uns que les autres, pour le grand plaisir de la candidate.

The Mortuary Collection
États-Unis, 2019
De Ryan Spindell

Durée : 1h48

Sortie : –

Note :

PÈRE CROQUE-MORT, RACONTE-MOI UNE HISTOIRE

« Racontez-moi quelque chose de glauque et de tordu. Quelque chose de génial ! » : ce souhait prononcé par l’un des personnages au début de The Mortuary Collection est tout à fait ce que le public peut demander au long métrage de l’Américain Ryan Spindell. The Mortuary Collection est une anthologie d’histoires horrifiques. Celles-ci constituent entre elles un drôle de mélange : un décorum des années 50 américaines à la Quatrième dimension, une logique des légendes urbaines (où c’est la mauvaise conscience qui torture les protagonistes), et un humour trop gras sorti des comédies adolescentes régressives des années 2000. Ce mix fonctionne avec plus où moins d’équilibre selon les sketchs.

The Mortuary Collection se déroule dans une belle maison hantée comme échappée d’un parc Disneyland inédit. Celle-ci est plantée dans les brumes cinégéniques du Pacifc Northwest, mais un peu trop gâchée (et cachée) par des CGI à gogos. Voilà un problème qui résume bien le film : une entreprise fort ludique, généreuse et gentiment régressive mais qui donne l’impression de se tirer une balle dans le pied en en rajoutant toujours un peu trop. The Mortuary Collection est découpé en différents récits, mais le film, visuellement trop chargé, manque de respiration.

L’ensemble dégage néanmoins un bon esprit plutôt sympathique. Et pour une fois, le liant n’est pas le parent pauvre de ce type d’omnibus. Les échanges de récits entre les deux protagonistes offrent même les meilleures scènes du films – on n’aurait pas été contre déambuler davantage dans le silence de cette bâtisse auprès d’eux.

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par Nicolas Bardot

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