Gérardmer 2019 | Critique : Puppet Master The Littlest Reich

Récemment divorcé, Edgar retourne dans la maison de son enfance pour faire le point sur sa vie. Il y trouve un pantin à l’allure malfaisante ayant appartenu à son défunt frère. Cherchant à se faire rapidement de l’argent, il décide d’aller le vendre aux enchères lors d’une convention, accompagné de sa nouvelle petite-amie et d’un ami, tous inconscients du danger qui les attend. L’enfer se déchaîne une fois sur place lorsqu’une force maléfique fidèle au troisième Reich anime toutes les marionnettes présentes, les incitant à tuer sans merci tous ceux en travers de leur chemin…

Puppet Master: The Littlest Reich
États-Unis, 2018
De Sonny Laguna & Tommy Wiklund

Durée : 1h30

Sortie : –

Note : 

POUPÉES DE CHIFFON

Initiée en 1989 avec l’épisode réalisé par David Schmoeller (réalisateur par ailleurs du jubilatoire Tourist Trap), la franchise Puppet Master compte une douzaine de suites qui se sont régulièrement suivies jusqu’à ce dernier épisode intitulé Puppet Master : The Littlest Reich. Si l’on connaît mal les réalisateurs de ce nouveau chapitre (Sonny Laguna & Tommy Wiklund), on connaît davantage le scénariste de The Littlest Reich, S. Craig Zahler. Ce dernier est également un nom familier du Festival de Gérardmer puisqu’il est le réalisateur de Bone Tomahawk, le western cannibale couronné en 2016.

Le farceur Puppet Master : The Littlest Reich n’a, à première vue, pas grand chose à voir avec le film brutal mettant en scène Kurt Russell. Et pourtant, dans deux registres assez différents, les deux longs métrages se rejoignent dans leur jusqu’au boutisme horrifique. Car Puppet Master : The Littlest Reich n’est pas un film qui s’arrête à mi-chemin. Ses mises à mort perverses et parfois totalement dingos, empruntant au cartoon le plus méchant, sont réjouissantes et permettent au film de déborder un peu de sa case un peu fade de DTV.

C’est d’ailleurs le tour de force réalisé par le long métrage – celui-ci est plutôt drôle, sa méchante stupidité est un indéniable atout… dans un désert total. Car hormis ces idées de mises à mort, le film est à peine écrit. Pratiquement pas mis en scène. Joué au SMIC. Avec une musique automatique de fin fond de vidéoclub. Dommage que le fun qui jaillit ici ou là n’ait pas poussé tout ce beau monde à juste un peu plus d’ambition…

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par Nicolas Bardot

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