Critique : Psycho Goreman

2019, dans la périphérie d’une petite ville américaine. Mimi et son frère Luke découvrent la tombe de Psycho Goreman, un seigneur de guerre extraterrestre endormi dont le seul désir est de détruire tout l’univers. Fort heureusement, ils trouvent aussi une pierre précieuse magique qui leur permet de le contrôler. Mais une ligue intergalactique de chasseurs renégats apprend la résurrection de Psycho Goreman et décide de le rejoindre sur Terre…

Psycho Goreman
Canada, 2020
De Steven Kostanski

Durée : 1h39

Sortie : –

Note :

RÊVES DE SENTAI

On a pu découvrir le Canadien Steven Kostanski il y a quelques années avec le film fantastique The Void. C’était un long métrage qui, visuellement, faisait quelques clins d’œil un peu rétro mais c’était aussi un film parfaitement sérieux. Si Psycho Goreman regarde également dans le rétroviseur du genre, il est entièrement dédié au fun le plus décomplexé. Et le long métrage évite le principal défaut de ce courant : il ne semble jamais prisonnier d’une nostalgie geek toute figée.

Psycho Goreman est aussi un film qui, en termes de nostalgie, va piocher un peu plus loin que ses autres camarades anglo-saxons. C’est aux sentai que Kostanski fait ici les yeux doux, et le bestiaire fantastique du long métrage semble inviter des méchants d’épisodes de X-Or ou de Bioman. Tous ces design sont assez fantabuleux, à l’image de la direction artistique aperçue dans les petites pastilles spatiales 80s du long métrage.

Le héros semble lui être un mix entre le démon de Wishmaster et le croquemitaine de Jeepers Creepers. Ce sera pourtant un bouffon, comme les autres. La cruauté bouffonne fait merveille dans le long métrage qui n’a pas peur d’être idiot et absurde – ce qui constitue une vraie qualité de comédie. On croise plus tard un flic fondu qui se retrouve avec une tronche à la Toxic Avenger : cette avalanche de références ne tourne pourtant pas au Musée Grévin. Si la formule mollit un peu dans son dénouement, le film a une fraicheur et une énergie de sale gosse qui fonctionnent étonnamment bien dans ce généreux divertissement.

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par Nicolas Bardot

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