Critique : L’Été l’éternité

Vivre et aimer du haut de ses 18 ans, plonger dans l’insouciance de l’été, s’apercevoir que rien ne dure toujours, renaître.

L’Été l’éternité
France, 2021
De Émilie Aussel

Durée : 1h15

Sortie : –

Note :

POUR L’ÉTERNITÉ

Passer le bac, se plonger dans l’été, peu à peu perdre de vue ses amis, entrevoir une nouvelle vie : L’Été l’éternité de la Française Émilie Aussel liste ces expériences universelles qui peuvent être racontées mille fois sous mille lumières différentes. Les protagonistes de L’Été l’éternité ne sont pas dupes ; l’une d’elles, après avoir rencontré un séduisant inconnu en soirée estivale, n’a finalement pas couché avec lui – quel cliché, dit-elle, cela aurait été.
 
Il y a forcément du déjà vu mais aussi une certaine grâce adolescente dans cette première partie de long métrage. La musique rêveuse et le soleil déclinant ouvrent une possibilité mélancolique : celle de la fin d’un monde. On se croit immortel à 18 ans, l’été et le reste de la vie dureront longtemps. Aussel examine cette certitude mais aussi son vacillement et c’est là que se trouve l’intéressant récit initiatique du film.
 
Après une rupture qu’on ne dévoilera pas, le film explore cette question mais se retrouve, à nos yeux, à sec. Tel un deus ex machina, ce rebondissement est stimulant narrativement. Pourtant, le long métrage est à l’arrêt après ce décrochage, à l’image des protagonistes. L’interprétation encore un peu tendre ne sert pas totalement l’émotion. Le segment théâtre/performance flirte dangereusement avec la parodie. Reste, par touches, un projet sensible et qui a du cœur.

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par Nicolas Bardot

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