A voir en ligne | Critique : Les Faux tatouages

Théo fête ses 18 ans seul, s’enivrant de bières bon marché et de l’adrénaline d’un spectacle punk rock brutal. C’est là qu’il rencontre Mag, une jeune adulte colorée qui l’invite à passer la nuit avec elle. De cette rencontre fortuite naît une idylle sans étiquette avec pour date d’expiration le départ imminent de Théo, qui est contraint de quitter Montréal afin de repartir à neuf dans une petite ville, loin d’un passé empreint de culpabilité et de remords.

Les Faux tatouages
Canada, 2017
De Pascal Plante

Durée : 1h27

Sortie : –

Note : 

FUREUR DE VIVRE DES AMOUREUX

Premier long métrage du Canadien Pascal Plante (lire notre entretien), Les Faux tatouages raconte une amourette entre deux ados dont l’un passe le dernier été dans sa ville. Cela pourrait au mieux être parfaitement archétypal, au pire un enfilement de clichés, mais à partir de figures imposées, le jeune cinéaste détourne les attentes. Les amoureux sont ici des bébés rockers comme on n’en voit pas tant dans le genre, incarnés de façon convaincante par Anthony Therrien et Rose-Marie Perreault. Ils évitent les débordéments délicieusement cuculs inhérents à la romance adolescente – mais le film ne prend pas le genre de haut pour autant.

Car la qualité de l’écriture, de l’interprétation et l’épure de la mise en scène servent la justesse de cette romance un peu différente. Différente, vraiment ? On échange sur les goûts musicaux, on parle de Beyoncé ou de Rammstein. On se fait de faux tatouages et on porte un attirail légèrement grotesque pour montrer qu’on est dur – ou qu’on enfile une armure à un âge fragile. La lumière d’été est belle et déclinante et le film a ses subtilités, comme au sujet du non-dit. Voilà une découverte charmante et qui apporte de la fraicheur à un sujet qui peut souvent être prisonnier de la formule.


>> Les Faux tatouages est disponible en vod sur UniversCiné

par Nicolas Bardot

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