Critique : Le Peuple Loup

En Irlande, au temps des superstitions et de la magie, Robyn, une jeune fille de 11 ans, aide son père à chasser la dernière meute de loups. Mais un jour, lors d’une battue en forêt, Robyn rencontre Mebh, petite fille le jour, louve la nuit. Désormais pour Robyn, ayant rejoint elle aussi le peuple des loups, la menace ne vient plus des loups, mais bien des hommes !

Le Peuple Loup
Irlande, 2020
De Tomm Moore & Ross Stewart

Durée : 1h40

Sortie : 20/10/2021

Note :

LA COMPAGNIE DES LOUPS

Le Peuple loup est le dernier volet de la trilogie irlandaise de Tomm Moore, après Brendan et le secret de Kells et Le Chant de la mer (qui avait été nommé aux César comme aux Oscar). Accompagné à la réalisation par son fidèle animateur Ross Stewart, Moore ouvre à nouveau un superbe grimoire de légendes locales, de mythes et de merveilles. Les membres du peuple loup sont des créatures merveilleuses, des humains pouvant prendre l’apparence de loups et vice-versa. Ils sont le lien entre l’humain et la forêt, entre culture et nature. Une place privilégiée mais qui est aussi dangereuse. Pour vivre en paix, ils doivent rester cachés loin de la ville. Robyn, la jeune héroïne du film, va tenter de faire se rejoindre ces deux mondes.

Le Peuple loup est lui-même à cheval sur deux types de récit : d’un coté le classicisme charmant d’une légende folklorique, de l’autre la modernité de thématiques telles que le mépris colonialiste pour les croyances et cultures autochtones. Le récit d’émancipation de Robyn reste prévisible, même s’il faut souligner que ce n’est pas tant contre son père qu’elle se rebelle, mais contre ceux qui obéissent aveuglément à l’autorité civile. Le Peuple loup est surtout l’occasion de retrouver la splendeur du style d’animation bien particulier de Moore et Stewart, à la fois géométrique et chatoyante. Avec leurs traits anguleux et leur mouvement souples, avec ses couleurs pleines de lumières, les personnages ont l’air d’enluminures ou de vitraux en mouvement.

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par Gregory Coutaut

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