Critique : Grand frère

Gu Xi est sur le point de perdre son emploi à cause de problèmes de papiers d’identité. Tout en utilisant ses relations pour obtenir des papiers en règle,elle fait également face à un autre défi : s’entendre avec la nouvelle petite amie de son frère, Qingchang. Alors que l’hiver s’installe et que les températures plongent, la relation entre Gu Xi, son frère Gu Liang et sa petite amie devient de plus en plus floue…

Grand frère
Chine, 2019
De Liang Ming

Durée : 1h44

Sortie : 26/08/2020

Note :

TRÈS CHER FRÈRE

Ancien collaborateur de Lou Ye et acteur dans Shadow Days sorti chez nous en 2016, le Chinois Liang Ming signe son premier long métrage en tant que réalisateur avec Grand frère. Ce film multi-primé en festivals se distingue par une tension étrange et une habileté dans les ruptures de ton – on a le sentiment de voir un drame déguisé en thriller, à moins que ça ne soit l’inverse. Du réalisme social, on peut au cours de Grand frère passer au romanesque et ce sont autant de nuances qui enrichissent le propos et brouillent les attentes.

Eaux polluées, glace brisée, il y a en tout cas quelque chose de vénéneux qui se trame dans le long métrage. Avec son sens du mystère, sa lumière stylisée, ses néons colorés qui tranchent avec la blancheur de la neige, Grand frère a quelque chose du cinéma du grand Diao Yinan (Black Coal, Le Lac aux oies sauvages). Récit de lutte des classes, d’émancipation ? Grand frère préfère ne pas se restreindre à un sujet. Sa narration nous a semblé un peu bancale mais il se dégage une singularité dans ce premier essai au ton un peu à part et à la patte impressionniste.

| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |

par Nicolas Bardot

Partagez cet article