Critique : Berlin Alexanderplatz

Berlin, aujourd’hui. Francis, 30 ans, est un réfugié de Guinée-Bissau qui se retrouve dans la capitale allemande après avoir traversé illégalement la Méditerranée sur un bateau. Seul survivant du voyage, il se rend vite compte que gagner sa vie honnêtement en tant que réfugié apatride sans papiers est pratiquement impossible. Francis s’efforce d’abord de rester sur la bonne voie, même après avoir rencontré le trafiquant de drogue allemand Reinhold, et Francis se retrouve ainsi aspiré dans le monde souterrain de Berlin.

Berlin Alexanderplatz
Allemagne, 2020
De Burhan Qurbani

Durée : 3h03

Sortie : 11/08/2021

Note :

D’ALLEMAGNE, L’AVENIR EST UNE AVENTURE

Berlin Alexanderplatz est une nouvelle adaptation du roman d’Alfred Döblin, où l’action est déplacée de nos jours et dont le point de départ est modifié. Le héros vient de Guinée-Bissau, et la première scène visuellement impressionnante le montre dans une mer rouge sang tandis que sa compagne est en train de se noyer. On s’attend dans cette adaptation à un discours réactualisé mais le résultat, à nos yeux décevant, n’a pas beaucoup à dire.

Burhan Qurbani ne fait pas grand chose du lieu, à part nous faire partager sa fascination pour des clubs qu’il semble imaginer très cinégéniques. Mais les belles images de Berlin Alexanderplatz sont la plupart du temps vides. Tous ces personnages cramés et/ou à vif donnent l’impression d’être joués par des jeunes gens très propres sur eux et très déguisés, à l’image du héros à la personnalité de Tintin. Pires encore sont les protagonistes féminins, qui semblent tous être l’œuvre d’un script doctor de 15 ans et demi. C’est injuste de reprocher au cinéaste de ne pas être Fassbinder qui avait déjà adapté Döblin en série télé. Mais lisse et forceur, ce film sans consistance nous donne l’impression de passer directement à la case soap opera.

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par Nicolas Bardot

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