Critique : Une valse dans les allées

Le timide et solitaire Christian est embauché dans un supermarché. Bruno, un chef de rayon, le prend sous son aile pour lui apprendre le métier. Dans l’allée des confiseries, il rencontre Marion, dont il tombe immédiatement amoureux. Chaque pause-café est l’occasion de mieux se connaître. Christian fait également la rencontre du reste de l’équipe et devient peu à peu un membre de la grande famille du supermarché. Bientôt, ses journées passées à conduire un chariot élévateur et à remplir des rayonnages comptent bien plus pour lui qu’il n’aurait pu l’imaginer…

Une valse dans les allées
Allemagne, 2018
De Thomas Stuber

Sortie : 15/08/2018

Note : 

Vraie-fausse romance dans les rayons d’un supermarché, Une Valse dans les allées est la troisième réalisation d’un jeune Allemand encore méconnu chez nous, Thomas Stuber. Son cast, lui, a davantage été remarqué, qu’il s’agisse de Sandra Hüller (Toni Erdmann, entre autres) et l’acteur qui monte Franz Rogowski, également à l’affiche de Transit dans la compétition de la Berlinale. Le film compte beaucoup sur la performance de ses excellents comédiens. Hüller se sort avec charisme d’un personnage qui peut être ingrat et auquel elle apporte des nuances. Rogowski offre à nouveau beaucoup d’ambiguïté à ce héros qui ressemble à un bébé louveteau mais qui pourrait mordre si on le provoque trop.

Car la comédie romantique que l’on imagine au bout de quelques scènes va finalement prendre un chemin beaucoup plus amer. C’est l’une des surprises de Une Valse dans les allées – à vrai dire peut-être la seule car le film, assez long, semble aussi assez programmatique. Son choix d’une photographie glauque sur un sujet parfois glauque dans un décor glauque n’est pas ce qui apporte le plus de relief au récit. Ses protagonistes sont plutôt attachants mais le film, solide, manque de variété et de ressources pour captiver jusqu’au bout.

par Nicolas Bardot

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