Critique : La Saveur des ramen

Masato, jeune chef de Ramen au Japon, a toujours rêvé de partir à Singapour pour retrouver le goût des plats que lui cuisinait sa mère quand il était enfant. Alors qu’il entreprend le voyage culinaire d’une vie, il découvre des secrets familiaux profondément enfouis. Trouvera-t-il la recette pour réconcilier les souvenirs du passé ?

La Saveur des ramen
Singapour, 2018
De Eric Khoo

Durée : 1h30

Sortie : 03/10/2018

Note : 

PLAT DE NOUILLES

Qu’arrive t-il à Eric Khoo ? Le réalisateur singapourien, auteur des superbes Be With Me et Tatsumi, nous avait à vrai dire déçus avec le bancal Hôtel Singapura il y a trois ans. La Saveur des ramen, son nouveau long métrage, nous a semblé être un échec sur toute la ligne. Dans la lignée du succès des Délices de Tokyo de Naomi Kawase, La Saveur des ramen mêle mélodrame, cuisine appétissante et blessures de l’Histoire.

Mais là où Les Délices de Tokyo, malgré son titre français tartignole, portait en lui le style et la sensibilité distinctifs de la réalisatrice japonaise, là où ses bons sentiments étaient teintés d’une noirceur mélodramatique, Khoo fonce droit dans la carte postale exotique. Mièvre, sans profondeur et sans effort formel, le film tient davantage du soap opera que du mélodrame. Il y a trop de gras et trop de sucre dans ce long métrage rempli de bonnes intentions, qui peut certes trouver son public, mais qui déçoit par sa facilité cheesy.

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par Nicolas Bardot

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