Critique : The Seen and Unseen

Une jeune fille de 10 ans s’évade dans une réalité onirique pour affronter la perte de son frère jumeau.

The Seen and Unseen
Indonésie, 2017
De Kamila Andini

Sortie : 15/12/2018 (en dvd)

Note : 

VAGUES INVISIBLES

Ce qu’on peut voir et ce qui se dérobe à l’œil : c’est le beau programme de cinéma que promet le titre du long métrage de l’Indonésienne Kamila Andini (lire notre entretien), The Seen and Unseen. Remarqué de Toronto à la Berlinale, ce long métrage, le deuxième de sa réalisatrice, nous révèle une personnalité à suivre. The Seen and Unseen fait la description d’un paradis perdu, tandis que la jeune héroïne est confrontée à la mort prochaine de son frère jumeau. On assiste à des jeux dans la nature, on semble y disparaître avec le même mystère que l’un des deux frères de Shara. Andini et Kawase ont en effet en commun de questionner the seen and unseen, la réalité du monde et ce qui n’est visible que pour le cœur et les sens.

La lune est un motif récurrent de The Seen and Unseen. Le film se déroule souvent lorsque la lumière bascule, que la lune apparaît dans le ciel ou s’apprête fébrilement à disparaître. On en suit les cycles comme se déroule le cycle de la vie dans ce récit qui prend une dimension mystique. On fait des roulades sous la lune, on lui adresse des chants ; la lune se dresse et pourtant peu à peu elle pâlit – comme les humains.

Outre Naomi Kawase, une autre belle parenté se dessine à la vision de The Seen and Unseen : celle de la Française Lucile Hadzihalilovic. Ce regard à part sur l’enfance, confrontée à la vie et à la mort, avec ce sens de la poésie et du mystère, en font un lointaine cousine. Kamila Andini fait preuve d’un imaginaire riche et séduisant dans ce long métrage à la mise en scène superbe et qui distille un charme hypnotique.

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par Nicolas Bardot

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